Beschreibung:

283 S.; sehr zahlr. Illustrationen; 28 cm. Originalleinen mit Schutzumschlag.

Bemerkung:

Gutes Exemplar; Umschlag berieben. // Französisch. // Introduction --- En guise de prologue --- Chapitre I : Théogonies égyptiennes de la Révolution --- Chapitre II : L'Egypte de l'opéra et des francs-maçons --- Chapitre III : Les Isis de Gilles Corrozet, premier historien de Paris.. --- Chapitre IV : Les Isis et un Apis français --- Chapitre V : L'Isis germanique --- Chapitre VI : L'Osiris germano-italien --- Chapitre VII : L'Egypte aux Indes orientales --- Chapitre VIII : L'Egypte en Chine --- Chapitre IX : L'Egypte aux Indes occidentales et en Angleterre --- Chapitre X : Histoire et poétique, en guise de conclusion --- Notes. // ... Karl Giehlow fut le premier à déceler le fonds hiéroglyphique dans les allégories de la Renaissance. Ses recherches, publiées en 1915, demeurent un apport fondamental à l'histoire de l'égyptologie d'alors. Le livre de Volkmann, qui lui succède de près, reprend l'enquête en en élargissant le cadre avec les prolongements emblématiques. Les deux ouvrages qui datent de plus de quarante ans n'ont rien perdu de leur actualité. Plus 1 on explore la vie des formes et de l'esprit, plus leur cheminement paraît complexe, plus l'on y trouve de mouvements latéraux et de curiosités obstinées. Le terme d' " égyptomame " fait son apparition et le système prend toute sa signification en s'insérant dans un tableau d'ensemble. Faisant renaître le mythe égyptien dans le creuset du néo-platonisme, l'ouvrage d'Iversen réaffirme avec force ces dernières conceptions. L'égyptologue danois l'avait conçu comme un rassemblement des matériaux restituant une source qui a alimenté pendant des siècles les inquiétudes des artistes, des philosophes, des écrivains, des érudits. Madame V.-David s'est attachée, de son côté, à l'un de ces problèmes en relevant tout le poids avec lequel l'hiéroglyphe égyptien pesa dans le débat sur le symbole et l'écriture universelle, prolongé jusqu'au déchiffrement des écritures mortes. L'étude est remarquablement menée et constitue un des jalons de 1 histoire des idées. Les travaux récents sur des points précis confirment la constance de ces apports dans des domaines différents. Ce que nous donnons ici n'est qu'une introduction à tous ces développements. Avec ses dieux et ses monarques civilisateurs, qui dominèrent le monde entier, de F Amérique jusqu'à la Chine, la légende du mythe égyptien se profile toujours à l'arrière-fond et les égyptologies les plus arides conservent une marque légendaire. Nous présentons le conte dans les contradictions fondamentales qui le font vivre, sans épargner à nos lecteurs aucun des raisonnements techniques, aucune des absurdités singulières qui l'ont servi. Le roman de la momie était alors écrit par les savants. La technique de sa composition, sa poétique, opèrent avec le jeu des connaissances exactes et de l'imagination pure. En multipliant les citations nous avons voulu en faire sentir la langue et la teneur épiques. Le conte a survécu à Champollion qui a pourtant marqué la fin de sa croissance organique. C'est même à la veille de l'accès aux textes authentiques qu'il a fleuri avec le plus d'éclat dans les théogonies philosophiques de la Révolution française. Nous commençons par cette ultime synthèse pour remonter ensuite à toutes ses sources. La légende du mythe, qui fait voir les choses où elles ne se trouvent pas, est pareille à une " aberration " qui donne naissance à une légende des formes. Elle fait aussi pendant à la dépravation optique nommée " anamorphose ". Nous les avons traitées chacune séparément. L'ouvrage présent s'ajoute comme un troisième volet du polyptyque consacré aux perspectives faussées révélant des vérités métaphysiques. ... (S. 14)