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Erstausgabe, Originalausgabe Heft Sehr gut
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Text Französisch, Heft, 48 Seiten, stockfleckenfrei, sehr gut erhalten. Weitere Ausgaben hier noch vorhanden. --- Jean-Thomas-Elisabeth Richer de Sérisy, auch Richier de Cerizy, u.a. Revolutionsgegner, Monarchist, Polemiker, Redakteur (geboren 1759 in Paris - gestorben 1803 in London).--- Texte francais, EDITION ORIGINALE, revue (19, 20) non-datée, vers 1796, sans rousseurs, 48 pages, excellent état. L' Accusateur public était un journal rédigé par Richier de Cerizy. ---- Un extrait: "Les Portraits/L'Aristocrate parisien. - Philinte a quarante ans, la jambe grêle, le genoux cagneux et fléchissant, le dos marqué par une légère courbure; la phisionomie(sic) est triviale, froide et molle; son regard vague et humilié: un sourire approbateur et purement machinal est sans cesse sur ses lèvres; on voit dans son bras droit, pour peu qu'on y fasse attention, un mouvement convulsif, comme celui d'un homme habitué à le porter sans cesse au chapeau. Philinte salue même quand il ne voit personne. Philinte n'aime pas la révolution, plus encore par préjugés que par principes; il vous dit à l'oreille, mais de manière à être entendu de ceux qui l'environnent, qu'il a fait des pertes cruelles; il vous nomme son père, deux de ses enfants, et le seul instant où il les regrette, est celui où il vous en parle; il interrompt le récit de ses infortunes pour lire la feuille du spectacle, ou sourire à un bon mot qu'il feint poliment d' avoir entendu...." D'autres numéros sont encore disponibles. --- Jean-Thomas-Elisabeth Richer de Sérizy était un contre-révolutionnaire, né à Paris en 1759, mort à Londres en 1803. Il était d'une vieille famille normande anoblie en 1472. Il avait été clerc de notaire, puis chroniqueur royaliste. Il fréquentait Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins et Danton. C'était un personnage élégant, bien de son temps, joueur et pragmatique. Il avait contracté un mariage de convenances avec Mlle Calame de La Prairie, fille d'une actrice et du prince de Conti. Elle l'accusa de se montrer violent. Leur divorce dura une dizaine d'années, durant lesquelles elle dut lui verser une pension. Sous la Terreur, une dénonciation anonyme le décrivit comme un "homme sans moralité, connu dans tout Paris par la dépravation de sa vie privée, par ses goûts antiphysiques passifs, et signalé par l'incivisme le plus révoltant (...)." Bref, il était rentier et homosexuel, deux crimes jugés bourgeois. Arrêté le 14 frimaire an II (4 décembre 1793), on l'enferma à la prison des Carmes, puis à celle du Luxembourg. Après le 9 thermidor, on l'envoya finir sa réclusion dans la maison de santé Montprin, puis à la pension Belhomme. Il est libéré le 6 vendémiaire an III (27 septembre 1794) et commence la rédaction de son journal L'Accusateur public. Il joue un rôle important dans la section Le Peletier et coordonne l'action des sections contre-révolutionnaire le 12 vendémiaire au sein d'un comité central qui prépara la Restauration de Louis XVIII de France. L'échec de l'Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) ne lui est pas imputable. Vaincu, il est poursuivi mais acquitté par le jury de la Seine. Il est à nouveau proscrit après le Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il gagne la Suisse. Avec d'anciens affidés de Philippe Égalité, il fréquentait la maison de Grace Elliott, surveillée de près par la police du Directoire. Il échappa de peu à une déportation à Cayenne et finit par se réfugier à Londres, où il mourut à l'âge de quarante-quatre ans. (aus: Cyclopaedia). --- 14 x 21,5 Cm. 0,1 Kg.